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Spinoza et l’Éros : la Joie du Vivant au cœur du Massage Érotique à Lyon (Série : Redéfinir l’Éros)

Alice Alma

Ma vision : réconcilier l’Éros et le vivant, retrouver la joie


Nous avons souvent réduit l’érotisme à une mise en scène du désir, à une recherche de performance ou de frisson. Pourtant, au-delà de ces représentations se trouve une vérité plus simple et plus profonde : l’Éros comme force de vie, cette impulsion qui nous pousse à respirer, à aimer, à créer, à nous sentir pleinement vivants.


Depuis plusieurs années, j’explore cette dimension dans ma pratique du massage érotique à Lyon, un espace où le toucher s'incarne pour devenir langage du vivant. Loin des clichés, chaque rencontre révèle que l’éros n’est pas un jeu de séduction, mais un mouvement d’expansion, une énergie qui nourrit la joie, la présence et la conscience de soi.


Avec cette série Redéfinir l’Éros, j’ai à cœur de partager une autre manière d’habiter son corps : non pas en cherchant à le maîtriser, mais en apprenant à sentir la vie qui l’anime. Une invitation à retrouver la joie simple d’exister, à travers le lien authentique à soi et à l'autre !


Aujourd’hui : un érotisme de négoce


Dans notre société, l’érotisme s’est confondu avec une séduction de surface, une performance où le mystère s’étiole. Les corps se montrent, s’évaluent, se comparent, se marchandent — non seulement dans les gestes, mais dans les silences et les attentes cachées. Si je te donne cela, me donneras-tu ce que j’espère ?


Le lien devient parfois un terrain de négociation invisible : attention contre désir, tendresse contre reconnaissance, offrande contre promesse.


Cette approche transforme l’Éros en puissance exercée sur l’autre, ce qui engendre frustration, pression et mal-être.


Sous le poids des masques, des attentes et des négociations subtiles, la source de l’Éros se tarit : le vivant s’assèche, le mouvement se fige, et le mystère du lien se réduit à un jeu de rôles.


 Il est possible, et je nous invite à : 

  • Revenir à une conception de l’érotisme comme énergie de vie plutôt que comme consommation. 

  • Reconnaître la singularité de chaque Éros — unique, mouvant, imprévisible. 

  • Retrouver notre souveraineté intime en apprenant à écouter notre propre rythme, notre vérité, notre plaisir unique à chaque instant.


C’est dans cette ré-appropriation du désir, dans cette écoute fine du corps, que s’ouvre la voie d’un érotisme sensible et libéré des attentes.


L’Éros, lecture contemporaine et poétique de Spinoza


Le terme Éros vient du vocabulaire grec (Platon, notamment dans Le Banquet — lire l'article "Redéfinir l'Éros" selon Platon), où il désigne l’élan amoureux vers la beauté, le désir du bien et du divin.


Spinoza, lui, écrit au XVIIᵉ siècle, dans un cadre radicalement différent : il parle en latin et conceptualise ce mouvement au travers de conatus (pulsation première du vivant), de cupiditas (mouvement du désir), de la joie (expansion de la vie) et de l'amour (reconnaissance du vivant)


Employer le mot Éros ici, est donc un choix d’interprétation.


Chez Platon, l’Éros aspire à monter vers les Idées, à s’élever vers le Beau.


Chez Spinoza, le mouvement est horizontal : la vie s’aime en elle-même, ici, dans la matière.

Le Divin n’est pas séparé du monde : il est le monde lui-même. Ainsi, le désir, la joie, l’amour ne sont pas des voies vers un ailleurs spirituel, mais des manifestations de la puissance divine en toute chose.


Le conatus : la pulsation première du vivant


Spinoza écrit :

« Chaque chose, autant qu’il est en elle, s’efforce de persévérer dans son être. »

Ce mouvement intérieur, il le nomme conatus. C’est la pulsation première, ce battement fondamental qui anime toute forme de vie. Le conatus, c’est l’élan par lequel une fleur se tourne vers la lumière, un corps respire, un être aspire à durer, à se déployer, à exister davantage.


Rien de moral ici, ni de romantique : simplement la nature qui se célèbre elle-même à travers nous. L’Éros, dans cette perspective, n’est pas réservé à l’amour humain. Il est désir d’existence. Il est ce qui nous met en mouvement, ce qui fait dire oui à la vie.


L’érotisme comme puissance d’être


Chez Spinoza, l'Éros est affirmation : expression de notre puissance d’exister.


Cupiditas, le désir est ce par quoi nous cherchons naturellement ce qui nourrit notre être, ce qui augmente notre vitalité, notre joie, notre conscience. Quand nous désirons, nous ne comblons pas un vide : nous nous élargissons.


Ainsi, dans le regard que l’on porte sur un être aimé, dans le frisson d’une rencontre, dans le plaisir d’un geste créateur, ce n’est pas une absence que nous cherchons à combler : c’est notre puissance de vie qui se reconnaît, qui se célèbre. C’est l’Éros en nous, dans sa forme la plus pure : une danse de l’être vers plus d’être.


Le plaisir véritable ne consiste pas à combler un vide, mais à augmenter notre puissance d’être — ce que le philosophe appelle la joie.


La joie, signe d’union avec la vie


Laetitia (la joie), pour Spinoza, n’est pas un simple sentiment agréable. Elle est le passage d’une moindre à une plus grande perfection, un mouvement d’expansion intérieure.


Quand quelque chose — une expérience, une rencontre, une pensée — nous fait grandir, nous rend plus vivants, Spinoza dit que cela augmente notre puissance d’agir. Et c’est cela, la joie : le corps et l’âme en accord avec le flux de la vie.


À l’inverse, la tristesse selon lui naît de ce qui diminue cette puissance. Ainsi, reconnaître ce qui nous met en joie devient un chemin de sagesse : c’est apprendre à discerner ce qui nourrit notre être de ce qui l’affaiblit.


L’Éros est donc ce mouvement de la joie vers la joie, cette expansion naturelle du vivant vers sa propre floraison.


Aimer, c’est reconnaître ce qui nous fait croître


Spinoza définit l’amor comme « la joie accompagnée de l’idée d’une cause extérieure ». Autrement dit : aimer, c’est ressentir de la joie en lien avec quelque chose ou quelqu’un qui nous fait grandir.


L’amour n’est pas fusion, ni dépendance, mais reconnaissance du vivant à travers l’autre. Quand nous aimons, nous entrons en résonance avec une forme de vie qui nous ressemble, qui éveille en nous ce qui veut s’ouvrir davantage. L’Éros devient alors un chemin de connaissance, un art d’entrer en relation avec ce qui élève notre être.


Dans cette vision, aimer Dieu, la Nature ou un être humain revient au même : c’est aimer la vie dans ce qu’elle a de plus intense, de plus vrai, de plus joyeux.


Spinoza : une philosophie de la chair et de l’esprit réconciliés


Ce qu’offre Spinoza, c’est une vision non-duelle de l’Éros. Il n’y a pas, d’un côté, le corps et de l’autre l’esprit, ni le sacré séparé du charnel. Tout est un — Deus sive Natura, Dieu c’est la Nature.


L’Éros devient alors une force immanente, une énergie d’union : celle qui relie le désir à la conscience, le corps à l’âme, la matière à la lumière. C’est un Éros de connaissance et de joie, où le plaisir n’est pas un obstacle à la sagesse, mais un symptôme de l’harmonie retrouvée.


L'Éros c’est la vie qui se désire à travers nous, le divin qui se goûte dans la matière, la conscience qui se déploie à travers l’amour.


Vivre selon cet Éros, c’est honorer le mouvement de la vie en soi, se laisser traverser par elle, et reconnaître dans le plaisir, la beauté et la relation, des moyens d’accroître notre puissance d’être.


Massages érotiques et sensibles à Lyon avec Alice Alma : du plaisir à la joie d’exister


Interpréter l’Éros à travers les concepts de conatus, cupiditas, joie et amour permet de comprendre le massage érotique et sensible comme bien plus qu’un simple plaisir physique.


Le massage devient alors une expérience d’affirmation de soi, où le corps est accueilli dans sa puissance d’être (conatus), ses sensations et désirs (cupiditas), et où la joie de chaque geste amplifie l’énergie vitale. Comme Spinoza le décrit pour l’amour, ressentir et donner du plaisir conscient permet d’entrer en résonance avec l’autre et avec soi-même, transformant le toucher en un acte de connaissance, de célébration et de libération du vivant.


Le massage érotique et sensible, dans cette perspective, n’est pas une performance, ni une conquête : il est rituel d’union avec le corps et la vie, un espace où l’Éros se manifeste pleinement, nourrissant la conscience corporelle et la relation bienveillante à soi et à l’autre.


Éveiller l’Éros en vous à travers mes accompagnements


Dans mes accompagnements à Lyon, je vous invite à mettre en mouvement l’Éros qui circule naturellement en vous, cette énergie de vie et de présence que Spinoza décrit à travers le désir, la joie et l’amour. Chaque massage, soin ou séance devient un rituel vivant, un espace où votre corps peut s’exprimer, vibrer et se reconnecter à sa puissance.


— Pour les hommes, les massages érotiques et sensibles ou des massages tantriques permettent de descendre du mental et d’habiter pleinement le corps, de sentir cette énergie douce et puissante qui circule en vous.


— Pour les femmes, les Soins rituels d’initiation à l’éros sensible, qu’ils soient sensuels ou tantriques, offrent un espace sacré pour réapprendre à sentir, habiter son corps et se laisser traverser par le plaisir, sans attente ni injonction. Les Écrins d’intentions, réalisés dans un cadre de massage plus traditionnel, permettent de goûter à cette énergie en sécurité, de s’ancrer et de préparer le corps et le cœur à de futures explorations sensuelles.


— Pour les couples, les cours particuliers de toucher deviennent de véritables laboratoires intimes pour écouter, explorer et nourrir l’autre avec présence et conscience, intégrer cette énergie dans la relation, et faire de l’Éros une force vivante et partagée.


Et bientôt, des programmes et cours en ligne !!!!


Chaque accompagnement est une manière de vivre l’Éros au quotidien, de célébrer la vitalité du corps, la conscience des sensations et la joie d’être pleinement incarné·e, dans un espace doux, respectueux et vivant.


Offrez-vous ce temps pour vous reconnecter à votre énergie, à votre plaisir et à votre corps. Découvrez l'univers Prélude à la Grâce et laissez l’Éros vous traverser pleinement.


Bienvenue dans REDÉFINIR L'ÉROS, une série d’articles consacrés à l’exploration de l’Éros. Dans cette série, nous élargissons la définition du désir en nous appuyant sur des auteurs passés et présents : de la Grèce antique aux penseurs contemporains de la sexualité consciente et de l’Éros incarné. L’objectif ? Inspirer un nouveau paradigme de l'Éros pour le futur, car le futur s’écrit maintenant, avec vous. Chaque article est une invitation à nourrir sa définition de l'Éros —  au-delà des scripts, au-delà de la performance, pour retrouver un contact vivant avec son corps et nourrir un lien conscient à soi et à l’autre. Un chemin pour découvrir comment l’Éros, dans sa diversité et son unicité, peut transformer notre rapport au monde.

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